KINTSUGI
écriture, dramaturgie et mise en scène :
Esther Landrier
Composition musicale :
Colin Bonnardot
Avec :
Camille Bagland
Val Schoesetters
" Ca brûlait si fort. La vie. Ca brûlait ma gorge, mes oreilles, mon estomac. Paule, Maria, Roger. Nicolas, François, Emmanuel. La sainte trinité toxique qui zappe et zappe et zappe encore. Ma vie est un écran enneigé et je ne veux pas en voir plus."
- kintsugi
"C’est ainsi que la société a fait étrangler dans ses asiles tous ceux dont elle a voulu se débarrasser ou se défendre, comme ayant refusé de se rendre avec elle complices de certaines hautes saletés.
Car un aliéné est aussi un homme que la société n’a pas voulu entendre et qu’elle a voulu empêcher d’émettre d’insupportables vérités. [...]
J’ai vu beaucoup se battre des machines mais je n’ai vu qu’à l’infini
derrière
les hommes qui les conduisaient."
- antonin artaud
"c’était le 13 janvier 1947. ma dernière apparition publique. quel jour, quel massacre. depuis, à la maison. si j’avais su, j’aurai fait de cet échec un événement. on aurait applaudis mes jambes tremblantes, mes mains gâteuses, mes yeux brûlants. je me perds… quel jour sommes nous ? je crois que je saigne… depuis combien de temps sommes nous ici ? j’ai perdu les jours. j’aurai pu devenir grand, j’aurai pu devenir Académicien, j’aurai pu devenir petit rat… quoi qu’il en coûte… et la guerre, bien sûr"
- kintsugi